Les réseaux sociaux fonctionnent sur le partage d'informations (photos, vidéos, sites internet, ...)
Avant de partager une information, pensons-nous à la vérifier?
Sommes-nous manipulé, cherche-t-on à nous influencer, se sert-on de nous pour gagner de l'argent?
Découvrez les Fake News via Paul Horner, pour cela aller dans votre dossier de classe au niveau consultation pour trouver la vidéo sur Paul Horner.
Le concept de biais cognitif a été introduit au début des années 1970 par les psychologues Daniel Kahneman (prix Nobel en économie en 2002) et Amos Tversky pour expliquer certaines tendances vers des décisions irrationnelles dans le domaine économique.
Au début de la crise de covid-19, notre cerveau nous a par exemple encouragés à négliger les informations inquiétantes, ce qui a donné naissance à une forme d'insouciance collective face à la gravité de la situation. On se souvient évidemment de ces personnes qui, malgré l'injonction à ne pas sortir, ont profité du beau temps pour se rendre en nombre dans les parcs publics.
C'est ce décalage entre les informations autour de l'épidémie et la manière dont nous percevons les risques associés qui trouvent leur origine dans ces biais cognitifs.Un biais cognitif : l'effet d'autruche
Le 24 janvier 2020, les premiers cas de covid-19 étaient signalés en France. Le 13 mars, l'Europe est devenue, selon l'OMS, le nouveau foyer central de l'épidémie. Pourtant, à la différence de la Corée du Sud ou de certains pays africains comme la Côte d'Ivoire, les dirigeants européens ont tardé à prendre la mesure de la gravité de la situation : serait en cause un biais appelé "effet d'autruche", qui décrit la tendance qu'ont les individus à éviter ou à rejeter les informations perçues comme négatives et à ne pas les inclure dans le processus de décision.
Souvenez-vous, le 7 mars 2020, Emmanuel Macron se rendant au théâtre avec son épouse pour inciter les Français à ne pas modifier leurs habitudes de sorties malgré l'épidémie de coronavirus. On peut citer également Donald Trump serrant des mains en pleine conférence sur le covid-19 ou Bolsonaro, le président brésilien, se mêlant à la foule en dépit des consignes de distanciation sociale.
Tous les dirigeants semblent avoir été atteints par l'effet d'autruche.
Un biais cognitif : l'effet de surconfiance
Un autre biais intéressant s'appelle "l'effet de surconfiance". Un biais ravageur qui montre que les personnes non-qualifiées dans un domaine surestiment en général largement leurs compétences. Cet effet, parfaitement traduit dans Les Tontons flingueurs avec cette réplique célébrissime :
Les cons, ça ose tout. C'est même à ça qu'on les reconnaît.
Ce biais est très présent chez les novices et en particulier chez les individus incompétents ayant une vision bien trop flatteuse d'eux-mêmes, comme par exemple cet homme à l'origine de la vidéo / fake news prétendant que l'Institut Pasteur avait créé le coronavirus dans ses laboratoires.
Qu'est-ce qu'un biais cognitif ?
Un biais cognitif, c'est faire une distorsion du traitement d'une information.
Nos émotions du moment, nos croyances, la pression temporelle aussi (parce qu'on n'a pas forcément toujours le temps de faire ce traitement), et aussi les capacités cognitives des personnes (mémoire, capacités calculatoires...)va moduler tout cela.
Tous ces phénomènes-là vont être exacerbés par l'incertitude de la situation actuelle.
Sommes-nous en état de sidération ?Nous n'avons jamais (ou en tous cas pas depuis longtemps) vécu ce genre de situation en Occident ; nous ne sommes pas préparés à vivre ce genre de chose.
Ça génère beaucoup de peur et ça limite nos capacités à traiter des informations
Les dirigeants européens ont tardé à prendre les mesures nécessaires face à la gravité de la situation alors qu'en Asie, on avait déjà été touchés par le coronavirus, ce qui veut dire qu'on peut être au sommet de l'Etat, très bien informé, et pourtant, ne pas réagir de façon adéquate. Le pouvoir a également des effets sur le comportement?
Le pouvoir a beaucoup d'effets sur le cerveau et sur notre capacité à traiter les informations. En plus de cela même si on a certaines informations liées, il y a plein de biais.
Par exemple le biais de "faux consensus" : on va avoir une information qu'on ne va pas prendre comme "importante" et les gens autour de nous vont avoir peur des répercussions de contredire une personne qui a du pouvoir. Donc, cette information ne va pas forcément être prise en compte comme elle le devrait.
Là, ce qu'il s'est passé, c'est qu'il y a eu un déni de la gravité de la situation : on le voit très fortement chez Trump ou chez Bolsonaro.
Comment expliquer que nous ayons mis autant de temps à réaliser la situation ?
On peut expliquer ce "retard au démarrage" par un effet qui s'appelle l'effet Pelzman : une illusion de sécurité. Nous avons des systèmes de santé qui sont très efficaces, du coup, nous nous sentons vraiment protégés.
Cet effet Pelzman a été démontré dans les années 1960, quand on a rendu obligatoire l'installation des ceintures de sécurité dans les voitures. On s'attendait à ce qu'il y ait beaucoup moins de morts sur les routes - en fait, le nombre de morts est resté constant, tout simplement parce que les automobilistes se sentant protégés par la ceinture de sécurité se sont mis à rouler plus vite (donc plus de mort dûs à la vitesse) et aussi plus proches des cyclistes et piétons (qui ont été tués plus souvent).
On peut faire une analogie avec ce qui se passe en ce moment : on pense qu'on a un système de santé qui nous protège et que finalement, on ne risque rien.
Le problème, c'est qu'il y a une confusion entre la liberté d'expression et la légitimité à parler.
Il y a beaucoup de gens qui se sont mis à défendre la chloroquine parce que, finalement, c'était un peu notre seul espoir de s'en sortir, le Pr Raoult a été le premier à donner de l'espoir avec la chloroquine. C'est normal que les gens qui étaient stressés et qui ont peur de mourir se soient accrochés à cette idée que la chloroquine allait sauver tout le monde.
Un même déni face au coronavirus que face au changement climatique ?Le coronavirus, on a eu du mal à ne pas voir les effets que ça avait : des gens malades, les hôpitaux débordés...
Le changement climatique, finalement ça nous semble loin, on ne voit pas trop (en tous cas en France) les effets que ça a sur nous. Sur d'autres continents, ça se voit beaucoup plus avec des villes qui sont complètement immergées, des zones qui se désertifient... Nous, on a du mal à imaginer donc on a tendance à moins prendre en compte les risques à long terme.
Certain montages sont de mauvaise qualité, voir l'exemple suivant :
Cette photo a été montrée sur les réseaux sociaux comme: bousculade meurtrière à la Mecque en septembre 2015.
Sur Google faites la recherche: "les observateurs bousculade meurtrière à la Mecque en septembre 2015."
France 24 nous dit que c'est une intox. Allez chercher la date de cette photo.
Si vous connaissez l'auteur, faites une recherche sur celui-ci.
Si vous avez la date, vérifiez sa vraisemblance.
Si vous avez les coordonnées GPS, vérifiez la vraisemblance.
Une photo montrant un attroupement de personnes – la plupart masquées — dans la gare de Lyon Part-Dieu a été vue plusieurs millions de fois sur Facebook. Elle laisse entendre qu’il s’agirait d’une affluence ordinaire sur le site, dans un contexte de seconde vague épidémique de coronavirus. L’auteur d’un post particulièrement viral, un artisan taxi qui s’est présenté aux municipales d’Antibes sous l’étiquette de l’UPR, reconnaît qu’il ignore le contexte dans lequel le cliché a été pris.
Dans la vidéo suivante, vous allez voir la foudre frapper une rivière :
Pour vérifier si c'est une info ou une intox, vous copierez l'adresse URL située dans le bandeau de youtube, puis, vous ouvrez les extensions, puis vous choississez : ouvrir le plugin, puis vous la coller sur votre extension Chrome ou firefox ( InVID) au niveau vidéo.
Mais quelle extension me direz-vous. Celle que vous pouvez
télécherger chez vous sur le site :
Nous allons prendre l'exemple du journal bien connu Ouest France. Allez sur son site à l'aide d'un moteur de recherche. Remarquez pour commencer que le site est sécurisé. Descendez jusqu'en bas. Cliquez sur "Qui sommes nous". Quelles informations obtenons nous?
Un site pas sérieux ne donnera aucune information vérifiable sur lui-même.
Les 7 commandements de la théorie du complot :